Rei Tachibana

NOM : Tachibana
PRÉNOM : Rei

ÂGE : 20 ans
SEXE : Masculin

STATUT : On ne lui donne ni du Mister, ni du Sir. C'est Rei tout court.
EMPLOI : Chef d'une bande d'orphelins londoniens.
ÉTAT CIVIL : Célibataire, l'a toujours été et semble devoir l'être pour toujours.
NATIONALITÉ : Japonais

FAMILLE : Même si ne sont plus en vie, il fut un temps où Rei avait un père, une mère et même une petite fratrie. Ami et Kyojô -les parents de Rei- sont morts dans l'incendie de l'immeuble avec leurs deux fillettes : Seiko et Sakae ; laissant leur fils aîné seul. Le père de Rei -Kyojô- était le fils aîné de Kuni, et il est l'un des premiers à être tués.



DESCRIPTION PHYSIQUE : Son mètre quatre-vingt n'est pas pour lui déplaire, il peut ainsi toiser beaucoup de personne. Plutôt grand pour un asiatique, il en a pourtant les traits de visage, les cheveux noir jai et yeux foncés. Son élocution parfaite est complétée par une gestuelle travaillée, mais pas théâtrale. Naturellement, il parle avec le langage du corps, bien qu'il utilise ses mains d'une manière différente des méditerranéens. Côté vestimentaire, ce n'est pas le grand luxe, mais la propreté est de mise. Un veston et une casquette ordinaires lui permettent de se faire plus discret si nécessaire. Aucune marque des sévices qu'il a subi n'est visible ; pourtant, il porte jour et nuit des gants, y aurait-il des traces sur ses mains ?

CARACTÈRE : Autoritaire, implacable, froid, il dirige d'une main de maître les affaires des quartiers alentour. Il fait régner dans ces endroits la loi du plus fort ; et le plus fort, c'est lui (grâce à ses subalternes, même s'il n'ose se l'avouer). D'un tempérament fougueux, il a tendance à s'emporter rapidement. Il tente de se contenir la plupart du temps, voulant paraître maître de la situation ; il ne veut rien laisser transparaître, à croire qu'il cache un lourd secret. Aucun sentiment positif n'émane de lui, tout du moins très rarement. Il est sarcastique et cinglant. Par contre, il est très généreux envers ceux qui l'aident. Ils ont droit à toutes sortes de privilèges que Rei à instaurer lui-même. Son escorte est, par exemple, constituée de loyaux serviteurs qui ont démontré plus d'une fois leur bravoure et leur allégeance. Cette façon d'agir est non sans rappeler celle d'un roi qui régna sur la France quelques siècles auparavant.

HISTOIRE :

Japon. Région de Chûgoku.

Dirigée par le frère aîné Kuni et sa femme Hama, la famille Tachibana vivait de l'agriculture et de l'artisanat. Leur indigence s'accrut au fil des années ; les enfants et petits-enfants se faisant toujours plus nombreux devenaient une charge trop lourde pour la famille. Les jeunes filles furent prier de travailler à l'usine, les jeunes garçons aux champs ; mais rien n'y faisait, l'argent manquait.

Le jour où les Oyakata vinrent proposer à Kuni de leur vendre quelques unes de ses filles et de ses nièces, il prit une décision qui changerait leur vie à tous. Ils partiraient tous pour l'Europe ; là-bas -disait-on- la vie était plus douce et les employeurs offraient plus à leurs ouvriers. Le voyage fut long ; la capitale, Kyoto, puis la traversée des océans, les ports, les escales, et enfin l'île : le Royaume de Grande-Bretagne.

Angleterre. Port de Bristol. 1865.

La famille Tachibana trouva rapidement du travail dans l'industrie, mais les conditions de vie des immigrés n'étaient pas supérieures à celles des paysans pauvres au Japon. Ils survivaient parmi les autres migrants, n'étant pas les plus mal lotis, mais souffrant du manque d'hygiène et d'un habitat insalubre. Puis, Hama tomba malade. Kuni préleva le maximum d'argent dans les revenus familiaux, mais aucun médecin ne pouvait venir à bout de cette maladie. Un mot marqua Kuni, même s'il ne le comprenait pas. Ce mot il se le répèterait jusqu'à sa mort. Cancer.

Hama mourut, sans que personne ni put grand chose. Kuni tomba dans une détresse sans fin ; comme pour sa femme, personne ne pouvait l'aider. Puis un jour, il goûta l'opium. Il fumait à longueur de journée, abandonnant toute raison. Ses enfants voulurent l'en priver, mais rien ni fit. Contre toute attente, celui qui avait aidé la famille, qui avait tout donné pour elle, qui la dirigeait d'une main de maître, se mit à contracter des dettes auprès des établissements où il consommait son opium. Il mourut deux ans après sa femme, laissant ainsi à ses enfants le soin de rembourser et de prendre la famille en main.

Tout alla de travers. Les enfants se disputèrent le droit de trôner à la place de leur père, mais aucun ne voulait payer la dette ; seul le pouvoir comptait. Ces luttes intestines finirent par éparpiller les membres de la fratrie. Ce fut d'autant plus simple pour les créanciers de les éliminer. En effet, la famille Tong -originaire de Chine- ne pouvant récupérer son argent, utilisa la méthode forte pour tenter de soutirer quelques livres sterling aux Tachibana. Un à un, ils moururent, refusant tous de payer pour leur père.

Angleterre. Londres. 1888.

Dernier membre vivant d'une famille décimée, Rei Tachibana vit aujourd'hui dans une Londres dangereuse et imprévisible. Haïssant l'orgueil et l'avarice des adultes, le jeune homme de vingt ans s'entoure d'enfants : fugueurs, orphelins, voyous ; il les accueille tous. Il est leur chef, celui à qui on doit le respect. Certains le regardent avec admiration, mais beaucoup avec crainte. Même si tous connaissent son tempérament violent, ils lui ont juré fidélité et sont à son service. En échange, il leur offre sa protection et une famille, en tout cas, une structure hiérarchique.

Il y a deux choses dont Rei ne parle jamais : le destin tragique de sa famille et les sévices que lui a fait subir la société Sisyphus. Il avait alors dix-sept ans, les rues n'avaient déjà plus aucun secret pour lui, mais ses ravisseurs les connaissaient tout aussi bien. Il fut torturé pendant plusieurs mois ; néanmoins, il parvint à déjouer tous les systèmes de surveillance et échappe à ses bourreaux.

A présent, il a un but : se venger de la famille Tong et faire le ménage à Soho...

AIME : Apparemment, rien. Il ne montre aucun bon sentiment envers quoi que ce soit, et encore moins envers un être humain.
N'AIME PAS : Qu'on le prenne pour un idiot, un moins-que-rien. Il revendique une place importante dans la société londonienne : il est le maître de la rue.

CASIER JUDICIAIRE : Il a, par le passé, vécu de petits larcins et autres délits de ce genre. Comme on peut s'y attendre, il fut attraper. Plusieurs fois. Malgré tout, il s'en est toujours sorti en plaidant admirablement bien sa cause. Aucun juge n'a eu le courage de sanctionner durement cet jeune délinquant. Depuis qu'il a formé son groupe de chenapans, il s'arrange pour que ce soit les autres qui agissent ; lui, coordonne.

AUTRES : Il aime à disparaître. Même son escorte rapprochée le perd parfois de vue, il se fond si bien dans la masse. Personne ne connaît la destination de ses virées -souvent- nocturnes. Il réapparaît aussi subtilement qu'il a disparu. Un talent qu'il utilise sans vergogne.



COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM : Enae Volare est un forum magnifique...
AVEZ-VOUS D'AUTRES PERSONNAGES SUR CE FORUM : Non.