Black London
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 Life is Wonderful.

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Oliver W. Lindburg
Musicien ambulant
Oliver W. Lindburg


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Fiche : Oliver W. Lindburg

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MessageSujet: Life is Wonderful.   Life is Wonderful. EmptyMer 14 Jan - 1:39

“ It takes a crane to build a crane… “

*Elisabeth dit qu’il est pas méchant, qu’il est juste un peu simple. C’est bien d’être simple, on est gentil quand on est simple. Mais Oliver il est pas simple lui, et puis Walter il dit qu’il est méchant. Touche pas au couteau, tu vas t’abîmer les doigts ! Elle est belle la lune. Elisabeth aussi elle a la lune, elle a dit qu’elle la décrocherait pour moi. Aime.*

Le jeune Lindburg secoua violemment la tête. Ces temps-ci son esprit lui jouait trop de tours, il lui fallait dormir pour ne pas déraisonner excessivement. Penser de travers était une chose mais commencer à parler de travers était plus ennuyeux.
Accroupi, les pieds en extension contre le rebord d’un trottoir, Oliver se balançait d’avant en arrière, la tête vide, et le regard hagard. Une flaque d’eau croupie réfléchissait son visage par intermittence comme le battement chaotique d’un métronome.
Il ne devait pas paraître très normal pour le coup. Il se ressaisit donc et se redressa de tout son long, étirant ses bras vers le ciel.
Ce ne serait pas encore ce soir qu’il dormirait. La lune brillait trop haute : c’était nuit de cauchemar.

Restait à se trouver une activité digne de ce nom. Il traînait dans un quartier mal famé et affamé, voleur de pain comme de vie et il ne savait que faire d’autre que marcher et penser.


« …it takes an egg to make a hen… »

La rue semblait plutôt déserte. Parfois, une ombre s’enfuyait contre un mur, une toute petite ombre sur un grand mur de brique. Peut-être un rat, sans aucun doute un londonien. Hommes et bêtes se confondaient si bien en pensée que leurs corps parfois se mêlaient en d’atroces chimères qui suintaient l’alcool et la peur. Mais peu importait pour Oliver, à deux pattes ou quatre pieds aucune ombre ne pourrait l’effrayer.
Il déboucha sur une sorte de place et là l’atmosphère changea du tout au tout. La rumeur qui lui parvenait de la rue s’était muée en un bouillant et bruyant ragoût alimenté par le feu crépitant de l’Enfer lui-même. Si Dieu le rédempteur s’était trouvé là à cet instant, il aurait sans doute défailli, tenant encore de sa main vengeresse les foudres destinées aux impies.

C’est dans cette cacophonie bariolée que le jeune garçon, tout de noir vêtu, sortit de son étui le précieux violon qui avait voyagé plus loin encore que lui-même.
Il parcourut au hasard les cordes de l’instrument tirant tantôt une note aigue, tantôt une note grave.
Puis, son mouvement s’accéléra et il joua une musique d’Haydn qui se serait plutôt prêtée à l’atmosphère des champs qu’à celle de la ville.
L’air n’était même pas accordé à la situation présente mais cela n’avait pas d’importance. La musique enlevée perçait le brouhaha ambiant et transportait les amantes d’un soir qui s’envolaient au bras de leur fiancé d’une heure.

Aussi soudainement qu’il avait débuté, l’air s’arrêta net et Oliver partit tenant toujours son violon dans une main et l’archet dans l’autre, laissant à la vue de tous son étui sale et décharné.
Qui voudrait d’une telle immondice ? Il reviendrait le chercher après. Après quoi ? Etait-ce important ?

Il repartit d’un pied léger sautillant presque, l’atmosphère du lieu aurait porté à l’évasion et à l’envol, et se retrouva au détour d’une rue un peu plus peuplée que la précédente. Deux ou trois badauds, la main contre le mur susurraient à l’oreille de demoiselles en chignon. Trois ou quatre alcooliques comptaient les pennies au fond de leur bourse à sec, se demandant mollement quel plaisir assouvir en premier.
Et au milieu de tout ce burlesque, de tout ce mauvais goût et ce goût du mauvais, un ange apparut devant les yeux rieurs d’Oliver, qui dut se retenir de crier « Amen » face à cette incarnation divine.

Un homme, car il apparut que c’en était un, tendait la main à une jeune femme sans chignon, qui semblait fort mécontente de son voyage nocturne.


"Mr Boyle, vraiment…je…que faisons-nous ici ? Tous ces gens m’effraient, ils ont la mine noiraude, le teint graisseux et ils sentent si mauvais."

Mais le bel étalon était là pour protéger sa demoiselle. Avec une rapidité confondante, il était passé devant la jeune femme, bouchant la vue à Oliver qui tourna la tête sur le côté, au cas où il verrait mieux comme ça…

"Nous serions-nous égarés ? C’est que je ne regardais que vous et votre éclat était tel que je n’ai pas vu que les rues se faisaient plus sombres. Mais rassurez-vous, nous allons retourner chez vous et ce dans la minute, n’ayez crainte je veille sur vous. Je connais par ailleurs un raccourci qui… "

A ce moment, une note suraiguë vrilla contre les parois de la rue et brisa le charme d’Adam. Eve, quant à elle, émit un petit cri accompagné d’un sursaut et se rapprocha sensiblement du premier homme.
Content de lui, Oliver sauta sur un pied vers les tourtereaux, les bras étirés comme des ailes et la mine rayonnante. Il s’arrêta juste à côté d’eux et regardant le jeune homme qui devait avoir vingt-cinq ans, il chantonna : « Hey… don’t I know you, mister ? »

Puis, il fixa la jeune femme de ses yeux rouges dissimulés derrière des lunettes noires et murmura : « Savez-vous ce qu’on raconte sur cette rue mademoiselle ? Mais je vous voie bégayer, n’ayez pas peur, je ne vais pas vous manger.»

Et s’éloignant de nouveau, il murmura assez fort pour que tous deux l’entendent :

" One little girl walked on the street,
She was pretty and nice
Two little hours she used her feet,
Remembering her mum’s advice.

Three little words made her happy,
She kissed the smoke
Four little screams made her scary,
She hugged the fog.

Three little men looked for her face,
But she’d vanished as a mice
Four little hairs they found in place
She turned on statue of ice. “

[avait foiré sa rime XD]
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Edwin Boyle
Avocat
Edwin Boyle


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MessageSujet: Re: Life is Wonderful.   Life is Wonderful. EmptyMer 4 Fév - 22:56

[Premier Post]

La soirée avait bien commencée, Edwin ne pensait pas avoir déjà fait les jolis cœurs assez longtemps pour que cette charmante demoiselle- Johanna ou bien Elisabeth ? Les deux étaient blondes aux yeux bleus- accepte de fuguer quelques instants en sa compagnie. Et pourtant… Elle sentait bon, la petite, un vague parfum de fleurs des champs pas trop capiteux. Pour ça qu’il l’avait invité à danser le soir dernier, à la fête. Son parfum. Bon, évidemment, les gloussements intempestifs gâchaient un peu le charme, mais aucune princesse ne peut être complètement parfaite. Et puis, de toute façon, ce n’était que pour quelques instants bien précis que la séduction avait commencé. Le reste était bien trop épuisant. Qui plus est, selon Edwin, mariage était le mot le plus laid du monde, peu importe la nymphe qui choisissait de vous passer les menottes. Ca le ferait travailler encore plus pour entretenir une famille, les gosses l’empêcheraient de dormir, tout ça…. Il tenait encore à sa vie tranquille à lui tout seul, hé ! Même si bon, ok, en ce moment, niveau argent il pouvait connaître mieux. Enfin bon, on ne pouvait pas tout avoir, n’est-ce pas ?
La jolie main gantée s’accrocha à son bras, froissant ainsi correctement son costume comme il le remarqua tout en réfrénant un soupir. Quelques mots, une plainte, de la crainte. Edwin éclata de rire, arguant à sa belle demoiselle qu’il n’y avait rien à craindre. D’une main énergique –lui qui ne l’était jamais d’habitude- il fit fendre l’air à sa canne, dans un geste de bravoure dérisoire. La femme gloussa de plaisir, persuadée d’être aux côtés d’un héro, venu de la lointaine Amérique. Peut-être avait-il lui-même tué des peaux-rouges ?! Elle en avait déjà vu un, une fois, dans la gravure d’un journal. Ils devaient sûrement être effrayants, en plus on soutenait qu’ils se nourrissaient de chair humaine !
Brusquement, une voix. Une question aussi. Sa compagne hurla de terreur, s’accrochant encore plus à lui, à la vue de l’ignoble créature devant eux. Edwin se contenta de le pousser sur le côté à l’aide de sa canne, une mine légèrement dégoûtée au visage.


« Non tu ne me connais pas, gredin. Mais j’ai bien l’intention de devenir célèbre, si un jour tu sais lire, tu verras peut-être mon nom à côté de ma photo dans l’un des journaux du matin. Si tu as de l’argent et que tu voles quelque chose, il se peut même que je vienne te défendre à la cours. Mais pour le moment non, tu ne me connais pas. »

Elisabeth-Johanna, ce n’était pas très pratique de ne pas se souvenir de son véritable nom, plaqua un mouchoir parfumé contre son mignon petit nez. Un petit attroupement commença à se former autour d’eux, l’homme fit entendre un claquement de langue énervé, les visages crasseux se dispersèrent.
Alors commença la comptine. Hé, c’est que ce bougre avait le sens du rythme ! Bien évidemment, sa chère compagne eut une réaction entre le gloussement nerveux et le rire terrifié, s’accrochant encore plus fort à sa manche à tel point qu’Edwin craignit quelques instants qu’elle n’en détache les boutons de manchette.


« Jolie comptine pour une jolie femme, mais ne serait-il pas mieux pour toi de retourner sur la lune, cher être irréel ? Ne nous gâche pas notre soirée, nous avons assez d’argents pour te gâcher la vie… »

Quoique, en ce moment, hé bien le jeune homme était comme qui dirait un peu à sec. Ah triste vie, vraiment ! Si le brouillard de Londres recelait bien des secrets, ce n’était pas de ceux qui lui permettaient de faire fortune…
Le froid devenait légèrement plus vif, heureusement, sa fiancée d’un soir avait un col chaud à son manteau. Il lui passa un bras soit disant rassurant autour du cou, masquant qu’en fait il n’avait qu’une seule véritable envie : se réchauffer les doigts !
Le couple s’apprêta à tourner les talons, il serait parti ainsi, si le représentant mâle du duo n’avait subitement glissé, regrettant les pavés bien plus sûrs des quartiers chics de la capitale. Evidemment, cela allait salir son pantalon ! De quoi le mettre de mauvaise humeur, la soirée était bien ratée, vraiment…
Afin de ne pas empirer les choses, peut-être devrait-il aller se coucher tout de suite ?


« Vraiment, quel stupide pays où même les rues sont agressives… »
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Oliver W. Lindburg
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MessageSujet: Re: Life is Wonderful.   Life is Wonderful. EmptyMar 24 Mar - 1:02

“…It takes a hen to make an egg…”

Oliver, dont le brouillard mental s’épaississait, s’apprêtait déjà à laisser le couple en paix, et il n’eut pas jeté un regard en arrière si le pantalon soigné du bel étalon n’avait touché terre.
Non que le comique de la situation ait été formidable, ce fut essentiellement la précédente comparaison du jeune homme avec un ange qui fit sourire Lindburg.
Il tira une langue moqueuse en direction d’Edwin, puis fit courir son regard du ciel vers la terre avec un air éberlué.


« Ciel, s’exclama-t-il, il pleut des fortunés. Maintenant que vous voilà à hauteur de pavés mon cher ami, dîtes moi ce que vous voyez ? On pourrait croire que pour contempler Londres toute entière, prendre de la hauteur s’avère nécessaire, que nenni !
C’est au sol que l’on voit le plus de choses, le cul sur la pierre froide ! Croyez vous que d’un toit l’on voit ce qui se trame dans les ruelles, dans le caniveau ? Ne levez pas les yeux au ciel mon bel ami, vous seriez déçu car la voûte n’est qu’illusion. A moins que ce ne soit pour regarder sous le manteau de votre amante ? N’ai-je pas mentionné une déception à l’instant ?
Asseyez-vous donc, oui vous aussi mademoiselle ! Suivez l’exemple ! Regardez de plus près, le plus bas sera le mieux. Après tout, on ne peut pas vraiment descendre davantage, on atteint déjà presque le centre de la terre, la porte des Enfers !
Hein ! Dîtes moi, brave avocat, vous la percez à jour maintenant, Londres la majestueuse ? N’est-elle pas belle d’en dessous ? Ah, votre argent ne vous a pas protégé de la chute, il faut croire que c’est là votre destin. Les asticots rongeront votre chair fraîche et tendre la première, et ce avant votre monnaie et même vos vêtements. S’il y a bien une chose qui ne se négocie pas c’est la putréfaction des corps, les boyaux avant les boutons de manchette !
Alors profitez bien de votre place, certes ce n’est pas la plus confortable, mais au moins elle ne vous a rien coûté et la nuit, dans les rues de Soho, tout le monde est logé à la même enseigne. Pleine vue sur les abysses et sur la cour des démons ! Peut-être que c’est là-bas que vous me défendrez, je vous paierai en âme. »

Ayant perdu le but originel de son discours, Oliver se tut un instant, les bras en l’air, prêts à démontrer, en appui sur une jambe pour mieux décoller dans une envolée lyrique, mais ses idées ne se remettant pas en place toutes seules il se mit à battre des yeux et à tourner des bras pour mieux attraper le fil de ses pensées.

« …There is no end to what I’m saying. »

*Il y a des mots dans le ciel, il y a des mots qui tombent à n’en plus finir, ils tombent et rebondissent en cadavres de sens. C’est un do ou un fa ? Pff, c’est un Si évidemment ! Si seulement ! Non Si et autre chose… Pourtant ? Et en vos yeux mon ange, brillent d’un éclat trompeur, des miroirs enlacés et des pantins moqueurs.*

Les idées ne lui revenant pas clairement en tête, il haussa les épaules et poursuivit sur un tout autre sujet :

« Mais parlons d’autre chose. Mais oui voyons ! Parlons, ce n’est pas comme si je vous interrompais ! Vous étiez encore assis il y a un instant ne dites pas le contraire. Quel dommage je n’ai pas pensé à préparer le thé !
Il y a paraît-il en ces rues sombres, un homme ou une femme, peut-être les deux, qui erre sans âme et tranche des têtes ou vide des ventres. Ca ne vous effraie pas ? Etes vous certains que cette rue est sûre ? Etes vous sûr que ce certain homme et cette certaine femme qui vous accompagne est sûr ? Je peux vous dire que sur ma lune perché, je suis certain que rien n’est moins sûr…
Peut-être est-ce vous ? Peut-être est-ce moi ? Peut-être est-ce cette ombre qui rôde et nous suit depuis un moment déjà attendant le moment propice pour nous occire ? »

Comme pour lui répondre, un cri se fit entendre dans une ruelle adjacente, bientôt étouffé par la nuit. Lui-même surpris, Oliver écarquilla les yeux d’étonnement, et sans doute aussi de peur, avant d’éclater d’un rire nerveux et tonitruant à la fois.
Puis, sans même contrôler ses jambes, il se rua vers le hurlement en prenant garde de ne pas cogner son violon contre le sol et les murs.

Qui avait crié ? Etait-ce un homme ou une femme ? Sans doute une femme ou un enfant vu la note aigue qui avait vrillé contre son tympan. Etait-ce un rire strident, un cri d’effroi, un baiser osé qui avait provoqué la colère d’une amante ? Peu importait, seul comptait la curiosité et le goût du risque, comme du drame.

Oliver ne savait même pas si derrière lui, le couple s’était aventuré à le suivre…
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Edwin Boyle
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MessageSujet: Re: Life is Wonderful.   Life is Wonderful. EmptyMar 12 Mai - 19:30

Des mots, pleins de mots qui s’envolent à la manière de papillons affolés. Le défendre à la cour des démons ? Certes, cela pourrait-se faire, si Edwin méritait l’enfer. Jouer les Don Juan pouvait-il entraîner une quelconque damnation ? Envie, Luxure, Paresse…. Orgueil d’une main gantée qui osait effleurer quelques mèches de cheveux. Oui, il fallait être démon pour séduire et donner du plaisir aux femmes. Les femmes, ah les pauvres femmes ! Tant de pitoyables créatures qui ne pouvaient même pas complètement aimer, au fond. Mais qu’était-ce que cici ? Les mots du pauvre diable le faisaient-il réfléchir ? Visages anonymes dans les rues qui rient, qui rient…Oui il était tombé à terre, il avait failli, il avait chuté comme seuls peuvent chuter les anges aux ailes noires. No Hope, no hope…
Quelqu’un lui étreignit alors l’épaule. C’était sa jeune compagne qui, au lieu de l’abandonner pour prendre le premier fiacre venu, était finalement restée. L’homme se rappela soudain de son prénom. Ce n’était pas Johanna, ce n’était pas Elisabeth. Non, c’était Juliette, tout simplement. Juliette, magnifique Juliette, éternelle amante… Mais Roméo n’est qu’un joli cœur, ne t’inquiète pas, il ne te fera pas mourir d’amour. Edwin se sentit sourire. Puis, finalement, parce qu’après tout, cela ne servait à rien de se brider, il éclata d’un rire tonitruant. Oui, on pouvait appeler cela honte et humiliation, ce qu’il venait de subir, mais après tout, il faut bien donner un nm, même à ces choses qui nous déplaisent.


« Vous êtes fou, complètement fou… Les gens comme vous sont inutiles à la société, alors restez dans vos ténèbres, on vous oubliera et vous vous éteindrez, telle la flammèche d’une bougie, soufflée par le vent. »

Parce qu’après tout, autant amuser la galerie jusqu’au bout, Edwin se releva d’un bond félin et adressa une révérence trop respectueuse pour ne pas être hypocrite, à son auditoire. L’homme se saisit de sa canne, que Juliette lui tendait, le regardant silencieusement.

« Ah oui… désolé ma chère, j’ai oublié de vous prévenir…Une mauvaise fée me maudit à ma naissance, chaque fois que je chute, je m’enlaidis… c’est dommage n’est-ce pas ? Bah…pour quelques heures je vous aurai séduite, pour quelques heures j’aurai été votre centre du monde…je suppose qu’il me faudra m’en contenter… »

Et Juliette le salue, et Juliette part… Peut-être qu’elle n’était pas si bête justement ? Peut-être qu’elle se cachait derrière ce comportement enfantin, voulait de l’affection, de la vrai… Mais ça, Edwin n’aurait put lui en offrir. Oui, mieux vaut qu’elle rentre chez elle, bonne fille… Et lui, que lui restait-il ? Bah, à présent qu’il était ici, il pouvait tout aussi bien profiter des bars. Seul.

Un cri, un cri et le diable blanc s’échappe…est-ce le crapaud colombe qui a peur ? D’autres gens partent, courent, vers d’où viens cela. Pas Edwin, pas le jeune avocat. Non, c’est trop fatiguant…Si meurtre il y a, alors il en aura tous les détails dans les journaux du lendemain… Il a d’autres choses à faire, comme étaler sa paresse dans les mouvements de la ville. Il n’est ni roi, ni vagabond, il est chat de gouttière, chat indolent au milieu de tout ça, goûtant parfois au luxe des salons pour ensuite à nouveau salir son pelage aux pavés de la rue.


« Et la lune trop blême…. »

Quelques mots d’une chanson vite oubliée. Le temps se refroidit. Est-ce parce qu’il y a peut-être un cadavre non loin ? A moins que ce ne soit une stupide scène de ménage devant public. Il y en a tant…

« Dame Ennui, Dame Solitude, vous seules auront le privilège de mes caresses, cette nuit… »
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