Thomas W. Northumbry/Shadow

-§o§- Fiche d'identité -§o§-
NOM : Northumbry
PRÉNOM : Thomas W.

ÂGE : 16 ans
SEXE : Masculin

STATUT : Lord, enfin c’est ce qu’on lui dira quand son père ne sera plus, sinon avec les jeunes qu’il côtoie, c’est Shadow.
EMPLOI : Aurait aimé être rat londonien mais n’est que fils de.
ÉTAT CIVIL : Célibataire [ouvert à toutes les découvertes]
NATIONALITÉ : Britanique

FAMILLE : Fils unique de Lord et Lady Waltheof Northumbry.

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-§o§- Fiche biographique -§o§-
DESCRIPTION PHYSIQUE : On pourrait facilement lui donner le bon Dieu sans confession et on aurait plutôt tort. Mais cela relève de son caractère plus que de son physique. En effet, Shadow aurait aimé avoir des cheveux d’un noir d’ében, complexes à coiffés et s’ébouriffant avec une facilité déconcertante, malheureusement pour lui il a de beaux cheveux blonds, totalement lisses et parfaitement disciplinés. En outre, ses yeux bruns ne sont pas sombres comme il l’aurait voulu, mais relativement clairs et semblant faire ressortir la relative pâleur de sa peau. Les seuls moments où il aime son visage sont les instants où la cigarette fait son effet et dilate légèrement ses pupilles lui donnant un aspect plus félin et moins enfantin.

Car là est la plus déplaisante des qualités qu’on lui rabache sans cesse. Il a l’air d’un enfant, et cela, pour un adolescent de son caractère c’est une véritable tragédie. Car son visage pourrait être modifié en se teintant les cheveux et en se roulant dans le charbon pour avoir un air moins angélique et plus ténébreux, mais sa taille et sa corpulence, rien ne peut les modifier rapidement. Il est petit, très très très petit si on l’écoute et même totalement nain selon ses dires les jours de frustration. Ses parents, enfin sa mère surtout, le rassurent et lui disent que cela va changer, qu’il grandira, qu’il deviendra un homme. Mais lui ne voit que la toise qui le nargue et le mètre quarante qu’il refuse catégoriquement de dépasser depuis près de six mois. Sans compter que son allure, sa voix, tout en lui pourrait crier que malgré sa taille il est maintenant un homme, mais non, les deux fourbes restent dans les catégories enfantines. Pour tout dire, alors qu’il chantait à l’abri des regards, du moins le croyait-il, son précepteur du moment lui dit qu’il pourrait facilement atteindre la si belle voix pure des sopranistes, une voix angélique. Il lui répliqua froidement que s’il voulait voir des anges, il n’avait qu’à aller à l’église au lieu de le saouler avec des idées absurdes.

Si on cherche à s’intéresser à l’enveloppe extérieure de son corps, à savoir ses vêtements, ils sont totalement classiques pour un jeune de son âge et de sa condition, à savoir veste et chemise blanche de flanelle, cordon de soie autour du cou et pantalon assorti. Il lui arrive de changer de ce qu’il appelle son uniforme pour une tenue plus confortable et nettement moins prestigieuse.

CARACTÈRE : Un caractère de cochon, voila comment le résumer en quatre mots, en huit syllabes ou encore en dix-neuf lettres. Mais simplement d’associer ainsi les mots ne permettent pas de définir que ce caractère plus que difficile vient en grande partie de son état adolescent. En effet, ses parents pourraient témoigner qu’à l’âge de huit ans, l’enfant était un vrai petit lord en puissance. Malheureusement il dut y avoir un problème lors de la mise en application de la dite puissance puisqu’à présent il est en révolte claire et affirmée contre toute forme d’autorité qu’elle soit parentale, préceptrice, religieuse ou administrative. En quelque sorte, le meilleur moyen pour le faire dire blanc et d’affirmer le noir.

Mais outre ce côté révolté, rebelle et finalement totalement puéril, il semble qu’il soit un bon compagnon, lorsqu’il l’a décidé, qu’il puisse être d’agréable compagnie, quand il le veut bien et même qu’il accepte d’obéir sans tergiverser, si cela peut énerver quelqu’un d’autre. Plutôt bavard quand il s’agit de ne pas l’être et muet quand on cherche à le faire parler. C’est un générateur d’antonymes à lui tout seul. Il semble se jouer des convenances et des situations avec une facilité déconcertante, allant parfois jusqu’à un comportement qui vaudrait à tout autre qu’un fils de Lord, une bastonnade en bonne et due forme.

Outre cet aspect particulièrement déplaisant de son caractère qui démontre cependant une certaine intelligence (puérile il est vrai), on peut démontrer en le côtoyant suffisamment qu’il déteste la solitude et qu’à choisir il préférera passer l’après-midi dans la bibliothèque de ses parents, avec eux à lire que seul dans sa chambre. Mais il ne faut pas lire ce qui n’est pas écrit, il ne choisira jamais la solution de rester avec ses parents car il vaque bien souvent à d’autres occupations telles que traîner et flâner dans les rues de la ville en faisant de nombreux échanges si possibles.

HISTOIRE :
L’homme semblait mal réveillé, il n’était pas rasé, pas peigné et portait une tenue froissée alors qu’il s’avançait dans les couloirs. Il passa une main sur son visage avant d’entrer dans la pièce où un gosse semblait-il l’attendait. Il regarda le gamin et tenta de le décrire mentalement. Il s’avérait que cette opération était délicate. Pas que le gosse soit en lui-même indescriptible, mais la pénombre de la pièce n’arrangeait pas les choses et son manque cruel de réveil achevait l’opération.

Il s’assit en face du gamin qui d’après ce qu’il en voyait ne devait pas dépasser les douze ans et il commença à faire son travail, parfois être policier était si désespérant.

« Allez donne moi ton nom qu’on en finisse ! »

L’ordre aurait pu claquer comme un fouet, mais non, il s’est contenté d’être prononcé d’une voix plus que fatiguée et lasse.

« Shadow, mon nom est Shadow, c’est du moins le seul qui te soit accessible. »

La voix de l’enfant est aigue, encore totalement juvénile et il semble décidé à ne pas avoir la moindre inquiétude face à l’homme. Par contre, ce dernier soupire et sent que cela va durer un certain temps.

« Shadow n’est pas un nom, c’est un simple surnom. Alors Shadow, si tu ne veux pas te retrouver en encore plus mauvaise posture que tu ne l’es à présent, j’attends ton véritable nom. »

Un rire aigu est la seule réponse qui lui parvient tout d’abord avant que la voix de l’enfant se fasse à nouveau entendre.

« Très bien, puisqu’il le faut, je suis Lord Thomas Northumbry »

Le poing s’abat sur la table avec force. L’homme n’a pas l’air du tout de goûter ce qu’il prend pour une plaisanterie.

« Tu veux jouer à ce jeu, très bien. Alors je récapitule les faits. Tu es mineur… »
« Non, je ne suis pas mineur, la vie à la mine très peu pour moi, vous comprenez, cela marquerait mon teint d’albâtre et de délicate porcelai… »
« Silence ! Tu vas te taire immédiatement sinon je te promets une bastonnade en règle. »

L’enfant se tait comme il vient de lui être demandé, mais il ne cesse de sourire. Un sourire tendant à prouver qu’il ne s’inquiète absolument pas de ce qui pourrait lui être fait.

« Je reprends, tu n’es pas majeur et nous t’avons retrouvé profanant un cimetière. Qu’as-tu à dire pour te défendre ? »

Pas un mot ne sortit de la bouche de l’accusé. Il restait silencieux, comme totalement absent alors que l’homme s’énervait de plus en plus.

« Ah ah, tu n’as rien à dire. C’est que tu réalises certainement enfin que ta situation est peu reluisante. Tu vas certainement être envoyé dans un centre qui t’oteras définitivement toute idée de sacrilège. A-t-on déjà vu chose aussi ignoble, tu as été retrouvé fumant appuyé sur la croix d’une tombe. D’ailleurs où t’es-tu procuré le tabac ? »

L’enfant ne parlait toujours pas, il haussa les épaules d’un air de dire qu’il se fichait totalement ce qui se déroulait sous ses yeux alors que pourtant sa vie et son avenir semblaient en jeu.

« Tu vas parler oui ! »
« Faudrait savoir, un coup faut que je me taise, un coup faut que je parle. Vous n’êtes pas très faciles à suivre. Bon alors, le tabac, je l’ai pris chez moi, chez mon père pour être totalement exact. Et pour le sacrilège, je suis désolé, je crois que j’avais bu, je ne suis pas habitué à l’alcool encore et ça m’a tourné la tête. Mais vous savez ce n’est pas parce que mon père est lord que je l’ai fait. J’ai simplement voulu essayer une fois. Vous croyez réellement que je vais me retrouver dans un centre particulier ? Je ne crois pas moi, vous par contre vous risquez fort de vous retrouver à patrouiller de nuit dans les quartiers sensibles si vous ne me laissez pas partir immédiatement. »
« Encore cette histoire de père Lord, mais tu crois que quelqu’un va finir par te croire ? Le commissaire va arriver d’un instant à l’autre et il va enfin me débarrasser de toi. En attendant je vais te fouiller. Alors déshabille toi ! »
« Ici ? Alors que tout le monde va pouvoir vous voir en train de me fouiller ? Voyons, un coin plus discret serait mieux. Mais par contre vous êtes un peu vieux pour moi, vous ne m’en voulez pas de vous dire ça hein, mais il faut que vous… »
« Silence ! »

Le cri de l’homme avait fait écho au bruit de sa chaise alors qu’il s’était relevé brutalement. Jamais il n’avait eu à faire à un enfant pareil, il respirait l’insolence et en même temps on sentait qu’il était totalement sûr de lui, pas le moins du monde apeuré par ses réactions ou ses menaces.

Il finit par s’approcher du gosse alors que la porte s’ouvrait sur le commissaire. Il commença à se répendre en excuses.

« Monsieur, je suis navré, je n’ai rien pu en tirer, il ment comme un arracheur de dents et il … »
« Ca ira Wilson, ça ira. Jeune homme, pourriez vous vous lever que je puisse vous voir, cette pièce est particulièrement sombre. »

L’enfant se leva et s’approcha d’une démarche princière. Il fit un sourire à l’homme qui l’avait interrogé avant de se tourner vers le commissaire et de lui demander d’un ton plein d’aplomb avec un accent totalement différent du langage des rues qu’il avait employé jusqu’alors.

« Commissaire, quel plaisir de vous voir enfin. J’ai tenté d’expliquer à ce ruffian quel était mon nom et que mon action était bien loin de toute volonté de nuire en quelque manière que ce soit à l’ordre public, mais il s’est borné tout naturellement pour un rustre du peuple à me poser sans cesse les mêmes questions sans intérêt. Sans compter qu’il souhaitait effectuer une fouille au corps, j’en ai été tout bonnement choqué. »

L’agent Wilson allait répliquer et contredire ce gamin mais le commissaire avait écarquillé les yeux était à présent fixé sur le garçon qui lui faisait face. Il semblait presque le craindre alors qu’il était sans conteste bien plus fort physiquement.

« Excusez le, Lord Northumbry, je crains qu’il n’ait point été formé pour ce genre de situation embarrassante. Vous comprendrez que vous ne pouviez point fumer ainsi appuyé sur cette croix. »

La moue que fit l’enfant réussit sans aucun souci à amadouer le commissaire. Il finit par lui faire promettre de ne plus recommencer et par le laisser partir sans autre forme de procès. Une fois arrivé dans la rue, Shadow courut rapidement en direction de l’un des quartiers sensibles afin de vérifier si ce qu’il venait de faire valait ou non le coup.

Deux enfants l’accueillirent et lui firent le compte-rendu de leur action. Effectivement si jamais ils avaient été surpris à voler dans le tronc de l’église, cela aurait été nettement plus préjudiciable pour eux que pour le jeune lord presque au dessus des lois.

Quelques semaines plus tard, cependant, les enfants durent se rendre à l’évidence que la protection de Shadow aurait pu leur être nécessaire. Ils auraient réellement dû se méfier car ils furent condamnés et arrachés à la ville de Londres.

Thomas, lui continuait à courir les rues pour en apprendre le plus possible pendant qu’il le pouvait encore. Son précepteur suivant n’étant toujours pas arrivé, il avait encore un peu de temps pour continuer l’apprentissage de la vraie vie et non celui de la vie que l’on voulait lui soumettre par l’intermédiaire de ses leçons. Qui sait, il pourrait peut-être même apprendre un véritable métier, voleur le tentait bien…

AIME : Parcourir les rues sans le moindre but, faire enrager tout ce qui représente l’autorité, et il se damnerait pour du chocolat. Jouer avec les gens est également l’un de ses plaisirs, mais pas un jeu enfantin, un jeu où il pourrait avoir un rôle presque théâtral.
N'AIME PAS : Son physique enfantin, les ordres qu’on peut lui donner, la solitude.

CASIER JUDICIAIRE : Vierge bien entendu, il n’a jamais été assez loin pour être inquiété.
AUTRES : Semble ne pas avoir peur des rats de la ville, qu’ils soient animaux ou humains, on a même l’impression qu’il apprécierait de les rencontrer.

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